A la veille de la demi-finale qui va mettre aux prises, jeudi 3 février 2022, le Cameroun avec l’Egypte, dans le cadre de la Coupe d’Afrique des Nations, l’ex-star du ballon rond camerounais et Président actuel de la Fédération Camerounaise de Football, Samuel Eto’o, déclare la guerre à l’équipe égyptienne.
‘’Préparez-vous parce que ce sera la guerre ! La guerre les gars ! C’est comme ça que l’on devrait aborder le match ! La guerre !’’, vocifère-t-il en vrai lion indomptable comme prêt à roder tout autour avec son ballon, cherchant qui dévorer.
Sa déclaration, qui est tombée comme un tonnerre dans les oreilles des pharaons, a poussé Monsieur Carlos Queiroz, l’entraîneur sélectionneur de ces derniers, à réagir du tic au tac.
‘’Le football n’est pas la guerre ; c’est la fête, la joie, le bonheur’’, a-t-il mis les points sur les ‘’i’’ avant de souligner : ‘’Nous sommes ici pour rendre les gens heureux, et non pour les tuer’’.
Sans entrer dans leur polémique, nous, en notre qualité des journalistes polémologues, après analyse de ce débordement oratoire de la part de celui qui est aujourd’hui devenu dirigeant dans le vestiaire de l’équipe camerounaise, nous avons pu découvrir dans la tête de ce dernier une nostalgie malgré elle, soit inconsciente, qui l’aurait poussé à évoquer la guerre.
En fait la nostalgie de Samuel Eto’o remonterait à son insu vers le 3 février 1917, date à laquelle le père Jules Douvry fut confirmé administrateur apostolique du Cameroun durante bello, ce qui veut dire : durant la guerre qui opposait sur le sol camerounais les français aux allemands.
Les français venaient donc de réussir leur processus de dégermanisation du Cameroun, processus auquel ils tenaient coûte que coûte.
105 ans plus tard, cette fameuse date du 3 février tombe le jeudi du match durant lequel les camerounais vont se scratcher les crampons avec les égyptiens.
Samuel Eto’o à qui il n’est pas venu à l’esprit de penser à cette séculaire guerre qui mit aux prises sur leur sol les français et les allemands, a quand même comme par hasard eu l’idée d’évoquer, en lien avec la même date, la guerre qui va les opposer aux égyptiens. Prophétie, préméditation ou parole de hasard ?
Jules Salah, le porte-brassard égyptien, n’entre pas dans cette polémique, mais reconnait quand même que ce tournoi qui les a amenés jusqu’ici a été très difficile et très compliqué.
Toujours hors esprit de guerre, l’attaquant égyptien dit ne pas savoir jusqu’ici ce qui va se passer.
Toutefois, compte non tenu du fait que Samuel Eto’o cherche à rendre la CAN sauvage jusqu’à vouloir la camerouniser, les égyptiens se disent déterminés, ‘’à la guerre comme à la guerre’’, de se focaliser sur le Cameroun et cela, peu importe les obstacles qui peuvent se faire entrevoir dans l’ombre.
St Germain Ebengo